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  Après un premier CD intitulé « ADN Baroque » paru en 2018 sous le label Klarthe Records, le contre ténor Théophile Alexandre vient de sortir un nouvel opus sous le label NoMadMusic : Nos dames . Pour cet opus original, il s’est associé au quatuor Zaïde qui prend la direction des opérations tandis que Théophile Alexandre interprète les rôles de femmes fragiles ou de femmes fatales dont le destin est peu enviable, souvent, heureux parfois. Ce qui étonne c’est la diversité des répertoires abordés dans cet album ; car Théophile Alexandre passe de la musique baroque à la musique moderne en passant par le XVIIIe siècle et la musique romantique italienne du XIXe siècle avec une certaine gourmandise. Mais Nos dames ce n’est pas seulement un CD ; c’est aussi un livre de toute beauté qui regroupe des entrevues réalisées avec des femmes exceptionnelles dont le nom a marqué l’histoire du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Un CD surprenant ... Bien sûr, Théophile Alexandre ne pouvait ne

  Après le très beau concert du Choeur et Orchestre des Jeunes mardi dernier ( https://lyriqueinfo.blogspot.com/2023/03/le-choeur-et-orchestre-des-jeunes-fete.html ) c’est le quatuor Modigliani qui pose ses valises au Théâtre Auditorium de Poitiers dès le lendemain soir. Les deux programmes sont très différents, certes, mais sont tout aussi intéressants l’un que l’autre. Les responsables du Théâtre Auditorium ont eu une excellente idée en invitant ce très beau quatuor à cordes qui fait partie des meilleurs ensembles de musique de chambre actuellement en activité. Le concert commence avec un quatuor de Joseph Haydn (1732-1809) : le quatuor à cordes N° 1 en sol majeur opus 54 Hob III:58 . L’interprétation des Modigliani de ce premier concerto à cordes est juste magnifique. Les temp i et les nuances sont parfaits, la direction de Amaury Coeytaux reste très simple et discrète, chaque mouvement est ciselé avec un art consommé. Bref, nous avons une classe de maître grandeur nature. S

2013-2023. Dix années au cours desquelles le Chœur et Orchestre  des Jeunes, projet développé par l’Orchestre des Champs Élysées et le Théâtre Auditorium de Poitiers, s’est développé et est devenu incontournable dans le paysage musical régional. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’en dix ans, le nombre de jeunes passés par le projet ne cesse de croître ; en effet, lors de la première édition, en 2013, il n’y avait que 40 personnes sur scène. Dix ans plus tard ce sont 130 personnes qui étaient sur le plateau de l’auditorium. Ce sont plus de mille jeunes musiciens qui sont passés par le Chœur et Orchestre des Jeunes et qui ont eu l’occasion de travailler avec des musiciens professionnels chevronnés. Pour célébrer cet anniversaire, les responsables de l’Orchestre des Champs Élysées et du Théâtre Auditorium de Poitiers ont programmé des œuvres déjà données lors des éditions précédentes ; ils ont également fait appel au chanteur poitevin Malik Djoudi (né en 1979) qui a repris avec les

  Les fratries devenues célèbres grâce au piano ne sont pas légions : en France, par exemple, Katia et Marielle Labèque mènent une carrière exemplaire depuis plus de cinquante ans. C’est des Pays Bas que Arthur et Lucas Jusssen nous viennent ; ils sont jeunes, 26 et 30 ans, et plein de talent. Et en les invitant pour le dernier concert au chocolat de la saison en cours, les responsables de la coursive ont frappé un grand coup car la salle était très bien remplie. Les deux frères arrivent à La Rochelle avec un programme original dont le point d’orgue est Le sacre du printemps de Igor Stravinsky (1882-1971). La soirée débute avec la sonate pour deux pianos en ré majeur K 448 de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) ; et nous ne sommes pas déçus, tant l’interprétation des deux frères est pleine de vie. Les tempos et les nuances sont idéaux, la pédale est utilisée avec une maîtrise parfaite ; Nul doute que Mozart n’aurait pas désavoué une telle interprétation de son chef d’œuvre. Pour i

La favorite de Gaetano Donizetti (1797-1848), le pendant français de La favorita, a connu un réel succès dès sa création en 1840. Si depuis, la version italienne s’est imposée tant en France qu’à l’étranger, son pendant français ne manque pas de très belles pages et l’Opéra de Bordeaux l’a bien compris en programmant La favorite dès 1850. Pour cette Nouvelle Production, les responsables de l’Opéra de Bordeaux ont invité une belle brochette de solistes et ont confié la mise en scène à Valentina Carasco. Cela étant dit, je ne suis pas certaine que l’idée soit bonne tant elle tend à une certaine lenteur. La représentation du 8 mars tombant en plein dans le mouvement national contre la réforme des retraites, la mise en scène a été simplifiée ; cela a permis que la représentation ait lieu mais peut-être une Version Concert aurait-elle été bienvenue au vu du résultat final. Une mise en scène peu inspirée dans un décor casse gueule Si Valentina Carasc o est pleine de bonne volonté,

A peine le week-end Pianos piano a-t-il fermé ses portes que l’ensemble Les ombres arrive au Théâtre Auditorium de Poitiers pour bercer la sieste du public pictavien au sein des murs de la structure poitevine. Il y a plusieurs siestes musicales chaque saison mais rares sont celles invitant des musiciens ou ensembles jouant de la musique baroque ou de la musique classique. En ce beau et froid samedi de mars c’est l’ensemble Les ombres qui vient jouer de larges extraits de son dernier opus enregistré au Théâtre Auditorium et sorti fin 2022 sous le label Mirare et intitulé « Bach – Abel Societ y » . L’Allemagne du XVIIIe siècle est très dynamique sur un plan culturel et le présent concert n’est qu’un petit aperçu de ce qui se passait dans ce vaste pays qui n’en était pas encore un au XVIIIe siècle, mais un conglomérat éclectique de principautés diverses et plus ou moins importantes. Dans ce beau quatuor on note la présence du violoniste Théotime Langlois de Swarte qui, à seulement 28

  Né dans l’esprit très imaginatif de Jérôme Lecardeur, le sympathique et dynamique directeur du Théâtre Auditorium de Poitiers, il s’est très vite associé à l’université de Poitiers, qui a une UFR arts du spectacles, et au centre d’animation culturelle de Beaulieu qui accueille quelques performances pendant cette semaine très dense. C’est avec Sybille Lajus , vice présidente de l’Université de Poitiers et Isabelle Lamothe , responsable du centre de recherches et de sports de l’Université de Poitiers, Christophe Potet , directeur des projets artistiques au Théâtre Auditorium de Poitiers, Corinne Delaval , coordinatrice des projets artistiques au Théâtre Auditorium de Poitiers ; Ingrid Gouband , chargée de communication au Théâtre Auditorium de Poitiers et Béatrice Charrier , directrice du centre d’animation culturelle de Beaulieu que Jérôme Lecardeur a présenté à la presse locale, la prochaine édition du festival A Corps – la neuvième du genre. Ancien danseur, Jérôme Lecardeur se mont

  En clôture du week-end Pianos piano qui s’est déroulé les 25 et 26 février dernier, c’est un récital exceptionnel qui a eu lieu à l’auditorium du Théâtre Auditorium de Poitiers. Récital donné par l’un de nos plus beaux barytons actuellement en activité : Stéphane Degout. Pour l’occasion, il était accompagné par un de nos meilleurs pianistes : Alain Planès ; pour ce récital, Planès jouait son piano personnel, un superbe Pleyel 1836 dont le son reste magnifique pas loin de deux cent ans après qu’il ait été fabriqué par le célèbre facteur de pianos parisien. Au coeur de ce récital, Franz Schubert (1797-1828) et son Chant du cygne . C’est aussi le seul concert ou ni Stéphane Degout ni Alain Planès ne prennent la parole pour parler du cycle et/ou du piano qui aurait pourtant mérité une présentation. Ce Chant du cygne est particulier puisqu’il regroupe les quatorze derniers lieder composés par Schubert et ne raconte pas d’histoire comme Die Winterreise par exemple. Stéphane Degout et Alain

  La deuxième journée du week-end Pianos piano était aussi dense que la précédente. Le premier concert de la journée était donné par deux pianistes qui se connaissent bien puisque nous avions le maître, Jean François Heisser, et l’élève, Jean Frédéric Neuburger, réunis pour donner une œuvre rare en France : Mantra de Karlheinz Stockausen (1928-2007). On ne s’en étonnera pas car c’est Jean François Heisser qui, en tant que directeur musical et artistique de l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine qui a fait la programmation de la saison en cours en collaboration avec les équipes du Théâtre Auditorium de Poitiers. Pour ce concert, le troisième du week-end, nous étions installés sur la scène du théâtre ; d’où la jauge réduite à 200 spectateurs pour ce concert si particulier. C’est Jean François Heisser qui prend la parole le premier pour présenter l’œuvre de Stockhausen et les circonstances de a composition. De la mélodie, née sur les routes américaines, à la composition, débutée au Ja

  Tout comme David Kadouch dans un style très différent ( https://lyriqueinfo.blogspot.com/2023/03/david-kadouch-joue-les-musiques-de.html ), Anne Queffélec a enregistré son dernier opus au Théâtre Auditorium de Poitiers (sorti sous le label Mirare. Il s’agit, en l’occurrence, des trois dernières sonates pour piano de Ludwig Van Beethoven (1770-1827). A l’occasion du week-end Pianos piano, Anne Queffélec est revenue à l’auditorium de Poitiers ou elle a interprété les deux dernières sonates pour piano du compositeur bonnois. Plus réservée mais se prêtant au jeu, Anne Queffélec prend le micro pour présenter les œuvres qu’elle a joué devant une salle bien remplie et rappelant au passage les paroles de Émile Zola (1840-1902) au sujet de Beethoven : « Ce sourd qui entendait la musique à l’infini ». Dès les premières notes de la sonate N° 31 opus 110 on apprécie un jeu subtil, plein de finesse. Anne Queffélec caresse les touches du piano avec beaucoup de douceur tout en adoptant des tem

  Après la très belle et intéressante conférence-concert donnée à l’auditorium de Poitiers ( https://lyriqueinfo.blogspot.com/2023/03/pianos-piano-une-conference-concert.html ), c’est David Kadouch qui s’installe devant le Steinway resté sur la scène de la salle pictavienne. Le jeune pianiste va jouer quelques unes des œuvres dont Gustave Flaubert (1821-1880) a jalonné son roman Madame Bovary. La particularité de ce programme c’est que l’on y trouve essentiellement des compositrices, très connues de leur vivant mais tombées dans l’oubli presque aussitôt après leur décès. Ainsi l’on se souvient de Pauline Viardot (1821-1910) seulement comme une artiste lyrique, alors qu’elle a laissé un corpus vocal et instrumental imposant (je rappelle entre autres œuvres, les mélodies russes dont j’ai parlé ici : https://lyriqueinfo.blogspot.com/2021/09/les-melodies-russes-de-pauline-viardot.html ). De même Fanny Hensel-Mendelssohn (1805-1847) n’est plus connue que comme l’épouse de Félix Mendelssohn

La deuxième édition du week-end Pianos, piano s’est déroulé les 25 et 26 février et était centrée sur les pianos historiques. Dans cette optique, Jean François Heisser et Alain Planès ont gracieusement prêté leurs pianos personnels, un Chickering datant de 1868, et un Pleyel datant de 1836 le temps de la durée de la manifestation. Pour compléter la « collection » le piano Steinway, datant de 2015 et appartenant au Théâtre Auditorium de Poitiers était également sur la scène de l’auditorium du TAP. Pour cette édition 2023, Jean François Heisser et les responsables du Théâtre Auditorium ont invité quatre des meilleurs pianistes actuellement en activité : Alain Planès, Anne Queffélec, David Kadouch et Jean Frédéric Neuburger. Le premier concert, présenté sous forme de conférence-concert, a été donné à l’auditorium de Poitiers devant un public venu nombreux . C’est Jean François Heisser qui a présenté les pianos et les œuvres qui seront interprétées sur chacun des pianos. Et pour comm