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Affichage des articles du août, 2022

Daniel Isoir et Stéphanie Marie Degand investissent l’abbaye de Seuilly

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  Poursuivant mon périple estival avec ma fidèle complice, nos pas nous portent à l’abbaye de Seuilly pour un nouveau concert du festival de la Dive musique. C’est un duo exceptionnel qui est invité en ce chaud mercredi soir d’août et qui fait, comme les autres artistes invités, son retour dans le cadre de la manifestation. Daniel Isoir et Stéphanie Marie Degand ont déjà joué ensemble à plusieurs reprises et se connaissent donc bien. Pour ce concert ils ont programmé trois œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) et une sonate de Ludwig Van Beethoven (1770-1827). Si je connaissais déjà Stéphanie Marie Degand comme cheffe d’orchestre, elle dirigeait alors son premier opéra en tant que cheffe titulaire, (https://lyriqueinfo.blogspot.com/2022/04/la-caravane-du-caire-dandre-gretry-1741.html), je voyais la violoniste pour la première fois ce soir là. Le duo est explosif tant par le sens de l’humour dont chacun fait preuve que par son talent. La soirée commence donc par la sonate

Le Canto Jazz Quartet clôt brillamment la 27e édition des Musicales de Montsoreau

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Une fois n’est pas coutume, je vais parler d’un concert de jazz. C’est très inhabituel mais j’aime bien aller à des concerts de jazz de temps en temps. C’est dans l’église du joli village de Montsoreau qui longe la Loire et est situé tout près de l’abbaye royale de Fontevraud (une dizaine de kilomètres séparent les deux sites) que ce concert a eu lieu. Le Canto Jazz Quartet a animé la soirée avec beaucoup de talent avec des pièces venues tout droit du Brésil. Stimulé par l’exemple des États Unis d’Amérique, dont la création musicale explose dans tous les sens, le Brésil est très actif en ce qui concerne le jazz. Ce qui m’a marquée en voyant les musiciens arriver sur la scène installée devant l’autel c’est la jeunesse de la chanteuse. Mais ne nous y fions pas, cette jeune femme est une jazzwoman brillante ; issue d’une famille de musiciens, Elora Antonin a su s’imposer dans un milieu difficile et très concurrentiel. Les chansons choisies à l’origine étaient trop dansantes et rock’n

Londres 1720 : l’ensemble La rêveuse ouvre le festival de la dive musique avec brio

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Présentation du festival Le festival de La dive musique a eu lieu pour la première fois en août 2011 à l’initiative du maire de la petite ville de Seuilly sur Loire (Indre et Loire) et des maires des villes environnantes (Lerné, Candes Saint Martin, Saumur). Depuis, le festival a poursuivi son chemin et a pris de l’importance ; malgré la crise sanitaire le festival de la dive Musique poursuivi son chemin en 2020 et 2021 dans le strict respect des règles imposées alors. Cela lui a donné une visibilité inattendue et lui a surtout permis de survivre quand tant d’autres ont dû mettre la clé sous la porte. La onzième édition du festival de la dive musique est intitulée « le retour des amis » car l’ensemble des concerts sont donnés par des artistes ou des ensembles qui sont déjà venus lors d’éditions antérieures. Le concert d’ouverture : un programme hétéroclite d’un très haut niveau Pour le concert d’ouverture de la onzième édition de la manifestation, Stéphane Béchy, son direct

Cinq questions à … Jean François Heisser, chef d’orchestre et pianiste

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  Tout d’abord, je vous remercie de m’accorder cet entretien pour lyriqueinfo.blogspot.com. Vous êtes à la tête de l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine depuis l’an 2000 et, depuis cette date, le répertoire de l’orchestre s’est considérablement élargi. Dans quelles circonstances le chef d’œuvre d’Olivier Messiaen (1908-1992) « Des canyons vers les étoiles » est il entré au répertoire de l’orchestre ? A l’origine Des canyons dans les étoiles est une œuvre pour piano que j’ai joué à plusieurs reprises ; j’ai d’ailleurs commencé à la jouer du vivant d’Olivier Messiaen. Quand elle a été orchestrée, j’ai invité le grand chef d’orchestre Marek Janowski à la diriger à la tête de l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine pendant que je tenais la partie de piano. Puis j’ai commencé moi même à diriger cette œuvre avec Jean Frédéric Neuburger au piano. En ce qui concerne l’enregistrement, la décision a été prise au début de la crise sanitaire ; nous avons enregistré au Théâtre Auditorium

Un oratorio méconnu de Mendelssohn donné au cœur de l’Oisans

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  Le festival « Les estivales du Freney » donnait en ce dernier jour du mois de juillet l’ultime  concert de son édition 2022, la vingt et unième du nom. La crise sanitaire a fortement impacté l’association des estivales qui a dû changer ses plans pour le concert du 24 juillet (un concert de musique de chambre en lieu et place de la 5 e symphonie de Ludwig Van Beethoven (1770-1827) initialement prévue) et qui, pour son concert final, n’a pu compter que sur une petite vingtaine de choristes pour interpréter l’œuvre au programme de cette ultime soirée. Pour ce concert, toujours un peu particulier puisqu’il clôt le festival tout en permettant à des amateurs de chanter des œuvres du répertoire, Lorenzo Cipriani a visé très haut et fort en programmant un oratorio sacré de Félix Mendelssohn (1809-1847) : Athalia. Si ses autres oratorios, Paulus et Elias sont régulièrement donnés sur les scènes françaises et internationales, Athalia est tombé instantanément tombé dans l’oubli. La pièce est

Les estivales du Freney font le show en l’église Saint Arey du Freney d’Oisans

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  Depuis 2001, le petit village du Freney d’Oisans est le centre d’un festival de musique classique dont le directeur artistique, Lorenzo Cipriani, a à cœur d’animer le village en programmant des concerts, un stage pour orchestre et un autre pour chœur et orchestre. En ce chaud dimanche de juillet le concert était instrumental ; Lorenzo Cipriani avait prévu de donner la symphonie N°5 de Ludwig Van Beethoven (1770-1827) mais la désaffection pour la pratique instrumentale provoquée par la pandémie qui sévit depuis deux ans a contraint Cipriani à revoir ses plans et à programmer des œuvres de musique baroque piochées dans l’immense répertoire italien, français et allemand. Chaque année, Lorenzo Cipriani a le don de faire sortir de l’oubli des compositeurs généralement éclipsés par leurs prestigieux collègues. En cette année 2022, c’est l’allemand Christian Schickhard (vers 1680-1762) et l’italien Giuseppe Buoni () qui ont les honneurs de la scène aux côtés, entre autres d’Antonio Vivaldi