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  Poursuivant avec une belle sérénité sa saison du trentenaire, l’Orchestre des Champs Élysées revient au Théâtre Auditorium de Poitiers en compagnie du Collegium Vocale Gent et d’un beau quatuor de solistes (Regula Müllemann, soprano ; Sophie Harmsen, mezzo soprano ; David Fischer, ténor ; Kresimir Strazanac, baryton basse) pour un programme 100 % consacré à Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) . Ce programme, qui a tourné en Europe (Belgique, Pays Bas, Suisse), s’arrête à Poitiers le temps d’une soirée avant de repartir pour deux dates en Allemagne. Le nom de Mozart étant vendeur, l’auditorium était particulièrement bien rempli en ce froid mardi soir de novembre. ce dont on ne peut que se réjouir ; et comme le concert était en début de soirée, nous avons apprécié de voir nombre d’enfants et d’adolescents venus en famille ou dans le cadre de sorties scolaires. L’ Orchestre des Champs Élysées entame la soirée par l’interprétation de la Symphonie en sol mineur N°40 . La direction de P

  Dans une notule précédente, je vous parlais de la comédie musicale « Marie, La plus belle histoire d’amour de tous les temps » dont la création est prévue à Mulhouse le 10 mars 2022 (https://lyriqueinfo.blogspot.com/2021/11/une-comedie-musicale-venir-pour-mars.html). Dans celle ci je vous parlerai du CD publié par la compagnie théâtrale de la tuilerie pour la présenter au public. Cette comédie musicale est le fruit d’une collaboration entre le librettiste et metteur en scène Pascal Coinchelin (né en 1952) et le compositeur et arrangeur Pierre Damon ( ? - 2018). Le présent CD présente treize titres sur les trente-deux prévus ; quant à l’intégrale, elle sortira dans le courant de l’année 2022. Les chanteurs recrutés pour « Marie, La plus belle histoire d’amour de tous les temps » ont tous des voix solides, saines. Si certains d’entre eux ont plutôt des voix de variété, Marie Bochelen , qui interprète le rôle titre, coche, elle, plusieurs cases puisqu’elle passe avec talent de l’a

  En ce froid samedi de novembre Vanessa Wagner revient au Théâtre Auditorium de Poitiers pour donner le troisième et dernier récital de la première édition de Pianos piano. C’est avec un programme américano belge que la pianiste arrive sur le plateau du théâtre de la structure. Si la configuration du plateau est la même que celle que nous avions vu dans l’après midi pour le récital de Célimène Daudet, l’atmosphère est moins chaleureuse du fait de l’extinction des lumières après l’arrivée de Vanessa Wagner. La pianiste, qui salue avec le sourire, s’installe au piano et déroule son programme avec une sévérité surprenante ; si nous apprécions l’éclectisme inouï et la technique impeccable de Vanessa Wagner, les nuances et les tempos quasi idéaux qui font de ce récital un grand moment de musique, il nous manque le petit grain de folie qui en aurait fait un concert exceptionnel. Mais ne nous y trompons pas, malgré les réserves émises, nous sommes en présence d’une artiste remarquable q

  Pour le deuxième concert de ce week-end exceptionnel, nos pas nous portent au théâtre et non à l’auditorium. La configuration pour ce concert est assez surprenante car la pianiste et les spectateurs sont tous installés sur la scène ce qui fait que la jauge est réduite à 300 ou 400 personnes au lieu d’un peu plus de 700 ; cette jauge réduite donne un petit côté intimiste qui colle assez bien au programme de Célimène Daudet. Dès son arrivée sur le plateau, Célimène Daudet donne le ton de l’après midi : l’ambiance sera chaleureuse et décontractée. La jeune femme prend le micro posé à côté du piano et nous raconte comment est née l’idée de l’album qui donna son titre au programme du concert. L’impressionnant travail de recherche commencé en 2016 à Port au Prince l’a emmenée aux États Unis et au Canada, entre autres pays pour retrouver les partitions de ces compositeurs si méconnus ; et souvent, dit elle, ce sont des partitions autographes mal conservées qui ressortent des placards. O

  Toujours soucieux de renouveler l’offre musicale du Théâtre Auditorium de Poitiers, les responsables de la structure ont proposé à leur public un week-end piano intitulé « pianos piano ». Pour l’occasion, ils ont invité les pianistes Vanessa Wagner, Wilhem Latchoumia et Célimène Daudet. En ce vendredi soir, c’est un récital à quatre mains auquel le public était convié ; artistes éclectiques et talentueux, Vanessa Wagner et Wilhem Latchoumia ont concocté un programme 100 % musique contemporaine venue des États Unis d’Amérique. Si on peut regretter que la salle n’ait pas été complètement remplie, nous avons eu droit à un récital de très belle tenue. Visiblement très complices, Wagner et Latchoumia jouent leurs pianos avec une bonne humeur communicative ; la complicité des deux pianistes, qui donnent régulièrement des récitals ensemble (comme à Chambord en juillet dernier), est évidente et cela s’entend dans leur jeu. Le programme 100 % américain est un melting pot de musiques minima

En ce froid mardi matin de novembre, les responsables du Théâtre Auditorium de Poitiers et du TAP Castille ont présenté le programme de la prochaine édition du Poitiers Festival Film à la presse locale. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette manifestation sera riche en surprises de tous genres ; si l’accent reste mis sur les jeunes réalisateurs et les étudiants des écoles de cinéma, personne ne sera oublié. Après une édition 2020 uniquement numérique, les organisateurs du Poitiers Film Festival, visiblement enchantés de renouer avec leur public, ont prévus plus d’évènements et de rendez-vous conviviaux. Pour les professionnels du cinéma le Poitiers Film Festival reste une manifestation fédératrice qui allie diffusions de courts métrages, films d’animation, formations, tables rondes et rencontres diverses. Une digitalisation de la manifestation est également prévue et la plateforme du PFF sera disponible du 26 novembre au 12 décembre afin de permettre au public et aux ret

  Grégory Vajda Après deux ans d’absence pour les raisons que nous connaissons, l’ensemble Ars Nova, fondé par Marius Constant en 1963, revient enfin sur la scène du Théâtre Auditorium de Poitiers. Ce concert que les amoureux de musique contemporaine attendaient avec impatience s’annonce alléchant sur le papier. Si le programme de ce concert exceptionnel tourne essentiellement autour du compositeur estonien Arvo Pärt (né en 1935), Benoît Sitzia, le directeur général de l’ensemble, a ajouté des œuvres d’Igor Stravinsky (1882-1971) et de Charles Ives (1874-1954). Contrairement à l’habitude, Benoît Sitzia a concocté une mise en espace qui utilise une partie du balcon qui se trouve, du coup, fermé au public et le concert se déroule sans aucun entracte. C’est ainsi que la première œuvre au programme de cette soirée exceptionnelle est interprétée sur le balcon. Le « Pater Noster » d’Igor Stravinsky (1882-1971) est chanté à huit voix et A Cappella ; l’exercice est périlleux et le pari risq

  S’il est un « livre » qui inspire les compositeurs depuis des siècles c’est bien la bible. Messes (Petite messe solennelle de Gioachino Rossini par exemple), oratorios (les deux Passions de JS Bach (redécouvertes au XIXe siècle par Mendelssohn) ; Paulus et Elias de Félix Mendelssohn ; Le Messie de georg Friedrich Haendel par exemple), Stabat mater (ceux de Gian Battista Pergolesi ou de Gioachino Rossini), requiems (Jean Gilles, Wolfgang Amadeus Mozart, Giuseppe Verdi, Gabriel Fauré, Johannes Brahnms ...) jalonnent l’histoire de la musique depuis le moyen âge et il y aurait bien à écrire à ce sujet tant il y a d’œuvres à (re)découvrir. Nombre de compositeurs ont également composé des opéras plus ou moins liés à la religion [(Nabucco ; Stiffelio (Giuseppe Verdi) ; Moses und Aaron (Arrnold Schönberg) ; Samson et Dalila (Camille Saint Saëns) ; Moïse et Pharaon (Gioachino Rossini)]. Mais des comédies musicales ont aussi été composées à partir de la bible (aussi bien l’ancien que le no

  La reprise de l’activité après des mois d’arrêt du secteur culturel, les sorties de CD se succèdent à un rythme effréné depuis le mois de septembre ce dont on ne peut que se réjouir. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le nouvel opus de la pianiste franco sri-lankaise Shani Diluka s’avère être très original. Passionnée de littérature, la pianiste s’est intéressée à l’univers et à l’environnement musical de Marcel Proust (1871-1922) . Et cela donne un CD avec des compositeurs venus d’horizons très différents les uns des autres mais tellement complémentaires ; il nous faut aussi rappeler que tous ces compositeurs sont cités dans le livre de Proust « A la recherche du temps perdu » . Shani Diluka s’est entourée de grands noms du théâtre et de la musique classique et on ne peut que saluer une équipe aussi prestigieuse qui s’implique avec énergie et gourmandise dans ce projet ambitieux et si original. Le concerto en mi majeur pour piano de Reynaldo Hahn (1874-1947) qui ouvre l

Le compositeur Henri Dutilleux (1916-2013) , issu d’une famille d’artistes, laissa, à son décès en 2013, un corpus musical important et varié, dont une dizaine de pièces pour piano. Le pianiste Jean Pierre Armengaud, qui est aussi musicologue et professeur d’université a été contraint de faire des choix cornéliens et a dû sélectionner trois pièces parmi la dizaine d’œuvres pour piano que Dutilleux composa durant sa carrière (et qui furent interprétées, voire même créées, pour certaines, par son épouse Geneviève Joy [1919-2009]) : La sonate (composée entre 1946 et 1948, elle fut créée en 1948 par Geneviève Joy), Le loup (musique de ballet d’abord composée pour orchestre ; elle fut ensuite reprise par Dutilleux et réécrite pour piano. Le loup sous sa nouvelle version fut créé en 1953) et les trois préludes composés entre 1973 et 1988.  Pianiste rare au CD, Jean Pierre Armengaud revient sous la lumière des projecteurs avec un nouvel opus consacré à Henri Dutilleux (1916-2013). Si le com