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Affichage des articles du août, 2019

L'ensemble Consonance clot le festival La dive musique en l'église Saint Martin de Candes-Saint Martin

Pour notre dernier concert estival, nos pas nous portent dans le charmant petit village de Candes Saint Martin situé au cœur d'un triangle Saumur/Fontevraud/Montsoreau. Pour le dernier concert de l'édition 2019, les responsables du festival La dive musique ont invité l'ensemble Consonance qui arrive avec un programme autour des motets allemands des XVIIe et XVIIIe siècles dont Jean Sébastien Bach (1685-1750) et Georg Philipp Télémann (1681-1767) sont les plus grands représentants. C'est aussi l'occasion de (re)découvrir d'autres compositeurs plus ou moins contemporains de Bach et de Télémann moins connus pour Johann Hermann Schein (1586-1630) et Johann Kunhau (1660-1722) mais tout aussi intéressants. On notera aussi la volonté de François Bazola de présenter le programme dans une configuration rare à un par voix avec basse continue. Si l'on peut s'en étonner, le pari est largement réussi tant les artistes invités par François Bazola font montre d'u

L'ensemble La rêveuse fait rêver son public

C'est dans le beau département d'Indre et Loire que nous terminons notre périple estival. Le charmant petit village de Lerné, dont le château, transformé en chambres d'hôtes – et la chapelle – sont le joyau, accueille un concert de l'ensemble La rêveuse dans le cadre du huitième festival La Dive Musique. Ce festival, basé à Seuilly, petit village situé non loin de Chinon, tourne en étoile dans le département d'Indre et Loire. C'est ainsi que nous avons porté nos pas dans ce site certes éloigné de tout mais charmant. L'ensemble La rêveuse, habitué du festival revient dans sa forme la plus simple, un duo ; car ce sont les deux fondateurs de l'ensemble, la gambiste Florence Bolton et le théorbiste Benjamin Perrot, qui est aussi luthiste, qui viennent présenter un programme original de musique baroque intitulé « La belle homicide ». Ne nous y trompons pas, si aux XVIIe et XVIIIe siècle on parlait d'homicider – de tuer – son prochain, dans le cas qui no

Mozart servi par un beau quatuor en la basilique Saint Sauveur de Rocamadour

Partant de la petite chapelle de l'hospitalet, nous rejoignons, par l'ascenseur incliné, la basilique Saint Sauveur qui est située au cœur du sanctuaire de Rocamadour, cité mariale reconnue de longue date et qui abrite une vierge noire connue pour être la protectrice des marins ; c'est dans cette basilique qu'a lieu le dernier concert de notre séjour amadourien. A l'occasion de ce programme, consacré à Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), nous avons le privilège d'écouter Sabine Devieilhe, qui est LA grande invitée de la soirée. Après avoir écouté un très beau récital de musique sacrée médiévale, nous revenons à un classique du genre avec la messe en ut mineur de Mozart. Cette messe restée inachevée est précédée de trois œuvres certes plus courtes mais tout aussi méditatives. Le concert débute avec un Kyrie indépendant de toute messe ou requiem ; celui ci a été composé pour chœur et orchestre. Le chœur de chambre Meslimes et l'ensemble A Venti donnent

Retour dans l'Europe médiévale d'Hildegarde Von Bingen

Quittant la fraîcheur de la vallée de l'Alzou, nous montons dans la ville haute de Rocamadour pour nous rendre dans la charmante petite chapelle de l'hospitalet tout juste restaurée et qui ouvre ses portes aux récitals de l'après midi du festival de Rocamadour. Après le très beau concert de Renaud Capuçon, c'est un court récital de musique sacrée médiévale qui nous est proposé. Si l'on peut s'étonner de passer du coq à l'âne, on ne s'en formalisera pas non plus car c'est précisément ce qui fait le charme des festivals comme Rocamadour. La jeune et sympathique mezzo soprano Anne Bertin Hugault nous invite à visiter l'univers de Sainte Hildegarde Von Bingen. Cette nonne qui vécut au XIIe siècle était aussi une femme de lettres et un médecin de renom. Forte tête, elle n'hésitait pas à dire leur fait aux grands personnages de son époque. Prévu pour durer une trentaine de minutes, Anne Bertin Hugault a dû faire des choix cornéliens ; nous appré

Un récital exceptionnel en plein air : Le violoniste Renaud Capuçon enflamme le festival de Rocamadour

Poursuivant notre périple lotois, nous posons nos valises pour quelques jours à Rocamadour, dont le festival de musique sacrée prend une importance grandissante. Pour le premier concert de notre séjour amadourien, nous assistons à un concert d'autant plus exceptionnel que le soliste invité n'est autre que le célèbre violoniste Renaud Capuçon. Après quelques inquiétudes au sujet de la météo, car la soirée se déroulait en plein air, nous nous installons dans la prairie ou sont installés deux mille sièges et le plateau ; la popularité de Renaud Capuçon est telle que la totalité des sièges était occupée. Au programme, deux compositeurs très importants dans l'histoire de la musique : Jean Sébastien Bach (1685-1750), dont on connaît au moins deux cent cantates, composées pour les offices religieux et Piotr Illitch Tchaïkovski (1840-1893). En ce jeudi soir, ce sont trois concertos pour violon de Bach et la sérénade en UT majeur de Tchaïkovski qui ont été présentés au public. A l

Maria de Buenos Aires : Une clôture de festival en apothéose

Si nous avions adoré La vie parisienne, dont nous avions vu la dernière représentation la veille, Maria de Buenos Aires, l'opéra tango d'Astor Piazzolla (1921-1992), n'a laissé personne indifférent malgré la dureté et la tristesse du sujet. Composé en 1968 sur un livret de Horacio Ferrer, Maria de Buenos Aires mêle religion, prostitution, misère en un ensemble glaçant mais si beau et émouvant. Pour cette nouvelle production, en effet le chef d’œuvre de Piazzolla est rare sur les grandes scènes françaises et internationales. Pour l'occasion  le chef Gaspard Brécourt a invité Sandra Rumolino et Diego Valentin Tores, deux très beaux chanteurs argentins, accompagnés avec talent par l'orchestre Opéra Éclaté et William Sabatier, un bandonéoniste remarquable. En ce beau mardi soir d'août, la salle était à nouveau bien remplie pour la clôture de l'édition 2019 du festival de Saint Céré. Si avec La vie parisienne nous étions plongés dans une ambiance de douce

Le festival de Saint Céré présente une Vie parisienne déjantée au Théâtre de l'Usine

Recréé en 1980 par Olivier Desbordes qui en est toujours le directeur, le festival de Saint Céré est devenu une manifestation incontournable du paysage musical lotois. L'édition 2019 du festival a été riche en événements, car, outre Les pêcheurs de perles opéra composé et créé en 1863 par Georges Bizet (1837-1875), le public a aussi eu l'occasion de voir et d'écouter La vie parisienne de Jacques Offenbach (1819-1880) et Maria de Buenos Aires l'opéra tango du compositeur argentin Astor Piazzolla (1921-1992), production dont, nous parlerons par ailleurs. Pour cette série de représentations, Olivier desbordes et Benjamin Moreau ont fait appel à des comédiens chanteurs ou plutôt, devrions nous dire, à des chanteurs acteurs ; ces deux qualités étant indispensables pour donner tout son sens et sa force à la mise en scène des deux hommes. Pour la musique, elle a été arrangée pour un orchestre réduit et piano ; pour autant, elle intègre parfaitement la folie de la période ch

Quand le festival Olivier Messiaen délocalise : Thomas Lacôte donne un récital d'orgue en l'église Notre Dame des Neiges de l'Alpe d'Huez

Passant d'une vallée à l'autre, nous quittons les Alpes du sud et la Provence pour aller dans la vallée de l'Oisans ou nous arrivons en l'église Notre Dame des neiges située à l'entrée de l'Alpe d'Huez pour le récital d'orgue prévu au programme des concerts de l'après midi. Si la station alpine est connue depuis longtemps pour être ville d'arrivée du tour de France, ce n'est pas son seul atout. En effet l'Alpe d'Huez accueille un festival de cinéma réputé (la manifestation est dédiée à la comédie) qui se déroule fin janvier depuis 1997. Station aussi active en été qu'en hiver, l'Alpe d'Huez accueille également d'autres épreuves sportives que le tour de France (trails, triathlons, courses cyclistes diverses …), ainsi que des activités culturelles nombreuses et variées à faire seul ou en famille (expositions, concerts divers, spectacles familiaux …). Pour la première fois depuis 1998 le Festival Olivier Messiaen change

Quand la montagne abrite un festival de musique contemporaine : Le festival Olivier Messiaen de La Grave accueille l'ensemble 2e2m

Fondé en 1998, le festival Olivier Messiaen fait désormais partie des manifestations estivales incontournables. Si, pour cette vingt deuxième édition, les responsables du festival ont décidé de mettre l'accent sur un pays, l'Argentine, et un compositeur, Michaël Levinas (né en 1949), pour le concert de l'après midi de ce mardi 30 juillet, ils ont invité l'ensemble 2e2m qui a choisi un programme original, dynamique et sans aucun rapport avec le fil rouge de la manifestation. Après un concert donné à Briançon la veille (La conférence des Oiseaux de Michaël Levinas), l'ensemble, fondé et dirigé par Pierre Roullier, présente un programme certes très différent mais tout aussi intéressant et qui a le mérite de mettre en valeur une bonne partie des musiciens. Le concert programmé à 17 heures, trouve un public nombreux au sein duquel se trouvent nombre de fidèles. La première pièce du programme, Tierkreis, douze mélodies des constellations pour deux xylophonistes ,