Daniel Isoir et Stéphanie Marie Degand investissent l’abbaye de Seuilly

 


Poursuivant mon périple estival avec ma fidèle complice, nos pas nous portent à l’abbaye de Seuilly pour un nouveau concert du festival de la Dive musique. C’est un duo exceptionnel qui est invité en ce chaud mercredi soir d’août et qui fait, comme les autres artistes invités, son retour dans le cadre de la manifestation. Daniel Isoir et Stéphanie Marie Degand ont déjà joué ensemble à plusieurs reprises et se connaissent donc bien. Pour ce concert ils ont programmé trois œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) et une sonate de Ludwig Van Beethoven (1770-1827). Si je connaissais déjà Stéphanie Marie Degand comme cheffe d’orchestre, elle dirigeait alors son premier opéra en tant que cheffe titulaire, (https://lyriqueinfo.blogspot.com/2022/04/la-caravane-du-caire-dandre-gretry-1741.html), je voyais la violoniste pour la première fois ce soir là.


Le duo est explosif tant par le sens de l’humour dont chacun fait preuve que par son talent. La soirée commence donc par la sonate pour piano et violon en UT majeur K403 de Mozart et d’emblée on note l’interprétation dynamique, nette, précise d’Isoir et Degand. Les tempos et les nuances adoptés sont quasi parfaits et les deux musiciens font grandement honneur à Mozart qui n’aurait certainement pas renié une telle interprétation. Ce qui est aussi très appréciable c’est la présentation claire et concise de Stéphanie Marie Degand pour chaque sonate du programme ansi que pour le violon qu’elle ; Daniel Isoir, quant à lui, présente avec une égale précision le pianoforte qu’il joue, une copie d’un instrument comme ceux que Mozart a connu dans les années 1780, ainsi que le rondo pour pianoforte qu’il joue en ce chaud mercredi soir d’août : rondo pour piano en la mineur K511. Et s’il joue ce rondo avec un sérieux et une rigueur qui lui font honneur, j’ai apprécié également d’entendre ce rondo, composé comme une pièce à part entière, interprété avec des tempos et des nuances parfaits. Des quatre sonates du programme, celle de Ludwig Van Beethoven (1770-1827) est sans conteste qui parle au public. La sonate pour piano et violon en fa majeur opus 24 a été surnommée « le printemps » après la disparition de Beethoven, et le thème principal du 1er mouvement, célébrissime, résonne joyeusement dans la salle ou nous étions installés.


C’est un concert de très haute volée que nous ont offert Daniel Isoir et Stéphanie Marie Degand. Nous avons eu le privilège de voir et d’écouter deux musiciens de talent qui jouent leurs instruments avec une légèreté sans égale. Et le public ne s’y est pas trompé en leur réservant un accueil très chaleureux ; et le bis que les deux complices concèdent est un extrait de la 3e sonate pour piano et violon de Franz Schubert (1797-1828).


Compte rendu concert. Seuilly. Abbaye, le 17 août 2022. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : sonate pour piano et violon en UT majeur K403, sonate pour piano et violon en si bémol majeur K454, rondo pour piano en la mineur K511 ; Ludwig Van Beethoven (1770-1827) : sonate pour piano et violon en fa majeur opus 24 « Le printemps » ; bis : Franz Schubert (1797-1828) : sonate N°3 pour piano et violon (finale) ; . Stéphanie Marie Degand, violon ; Daniel Isoir, pianoforte.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Francesco Durante et Antonio Vivaldi au programme du dernier concert des Estivales du Freney

Un opéra à la montagne : La serva padrona présentée dans le cadre des estivales du Freney d’Oisans

La harpe et la bête : un concert original en ouverture de la saison du Théâtre Auditorium de Poitiers