Concert de noël en l’église de Varennes sur Loire : Anne Pareuil et ses invités divertissent leur public
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En cette période de l’avent les concerts de noël fleurissent un peu partout en France. Samedi dernier en fin d’après midi nos pas nous ont porté vers le petit bourg de Varennes sur Loire situé à quelques kilomètres de l’abbaye royale de Fontevraud. L’église Saint Martin de Vertou de Varennes sur Loire, plus grande que ne le laisse penser sa façade, accueillait, en ce froid samedi de décembre, l’un de ces concerts. En vedette de cette soirée sympathique, qui se déroulait en même temps que le marché de noël, on retrouvait Anne Pareuil (https://lyriqueinfo.blogspot.com/2021/07/anne-pareuil-thomas-morris-et-mario.html) accompagnée par l’organiste Jean Charles Benoist ; étaient également présents le comédien Rémi Picard qui lisait des poèmes et contes de noël, une jeune collégienne qui chantait des œuvres de Louis Claude Daquin (1694-1772) et participait également à la narration des contes de noël.
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Étant donné que nous sommes en plein cœur de la période de l’avent, les œuvres, lectures et musique sont toutes religieuses. C’est pourquoi la soirée commence avec la lecture par Rémi Picard. La voix chaude du comédien envahit l’église sans efforts ; le comédien prend un vrai plaisir à déclamer les vers de Guy Cadou dont je découvrais l’existence à cette occasion. poème de Guy Cadou (1920-1951) joliment intitulé « Douce étable ». La voix chaude du comédien envahit l’église sans efforts ; on ne saurait reprocher à Rémi Picard un investissement total dans ce qu’il fait. Qu’il s’agisse de réciter les poèmes des autres comme ceux de Cadou ou encore de Thomas de Celano (1200-1260) ou d’écrire les siens propres comme le poème prière « Notre enfant qui êtes aux cieux ». Si j’ai apprécié l’engagement total de Rémi Picard qui aime sincèrement ce qu’il fait, j’ai trouvé qu’il en faisait parfois trop tant dans sa gestuelle que dans la récitation qui, de temps à autre, était un peu trop rapide. Pour chanter les trois œuvres de Louis Claude Daquin (1694-1772) les organisateurs du concert ont invité la très jeune Clémence Lweins, âgée de seulement 12 ans. La jeune fille, un peu traqueuse (mais c’est normal au vu de son jeune âge), peine à chanter le Noël étranger ; elle se reprend néanmoins et chante tout à fait correctement le Noël suisse et le Noël en sol. Le conte de noël de Jean Claude Renoux (né en 1947) « Noël avec les santons de la crèche » est raconté avec panache par Rémi Picard, Clémence Lweins et Brigitte Lweins ; les trois récitants mettent tout leur coeur dans le récit de ce conte bien que Rémi Picard ait là aussi parfois tendance à en faire un peu trop sur la gestuelle.
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Après la pause, Anne Pareuil, accompagnée par Jean Charles Benoist, interprète des œuvres de Jean Sébastien Bach (1685-1750), Antonio Vivaldi (1678-1741), Alessandro Scarlatti (1660-1725) et Georg Friedrich Haendel (1685-1759). L’alto a une solide carrière derrière elle et elle met tout son cœur dans l’interprétation des œuvres qu’elle a sélectionné ; néanmoins je mettrai un petit bémol sur le Stabat Mater d’Antonio Vivaldi (1678-1741) moins convaincant que la cantate de Jean Sébastien Bach (1685-1750) par exemple. Ses interprétations de Scarlatti – Alessandro (1660-1725) – et de Georg Friedrich Haendel (1685-1759) sont de très belles facture et démontrent aussi l’aisance d’Anne Pareuil à passer d’un genre à l’autre sans efforts. Pour terminer la soirée, Anne Pareuil , Rémi Picard et Brigitte Lweins lisent un long extrait des lettres de mon moulin de Alphonse Daudet (1840-1897). Le conte provençal de noël « Les trois messes basses » est fort bien récité et on lit assez facilement les sentiments divers des personnages sur les visages des trois récitants. Si j’ai trouvé ce t ultime conte un peu long par rapport à tous les autres, j’ai apprécié la diversité des contes et poèmes présentés au cours de ce concert de noël qui aurait mérité une meilleure audience.
C’est un concert de très belle tenue que nous ont proposé Anne Pareuil et ses complices dans une église peut-être un peu grande pour un public bien peu nombreux. Si j’ai émis quelques réserves, mineures au demeurant, aussi bien sur les récitations que sur les musiques choisies, j’ai passé un moment agréable dans ce village très animé en ce mois de décembre.
Compte rendu, concert. Varennes sur Loire. Église. Guy Cadou (1920-1951) : Poème « Douce étable » ; Louis Claude Daquin (1694-1772) : Noël étranger, noël suisse, noël en sol ; Rémi Picard (né en 1980 [?]) : Poème prière « Notre enfant qui êtes aux cieux » ; Thomas de Celano (1200-1260) : création de la crèche ; Jean Claude Renoux (né en 1947) : Noël avec les santons de la crèche ; Jean Sébastien Bach (1685-1750) : Cantate BWV 170 – air « Vergnügte Ruhe » ; Antonio Vivaldi (1678-1741) : Stabat Mater – strophe « Stabat Mater » ; Alessandro Scarlatti (1660-1725) : air extrait de l’oratorio La Giuditta ; Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Tolomeo (1728) - air « Stille amare » ; Alphonse Daudet (1840-1897) : Lettres de mon moulin – conte de noël provençal – « Les trois messes basses ». Anne Pareuil, alto ; Jean Charles Benoist, orgue, Rémi Picard, comédien. Avec la participation de Clémence Lweins, soprano et de Brigitte Lweins, conteuse.



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