Mozart , Dvorak et Prokofiev au programme du dernier concert de la saison de l’OCNA
@ crédit photo : Susanne Diesner
Ce mardi 20 mai marquait le dernier concert de la saison en cours pour l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine ; il marquait aussi le retour d’Adrien Perruchon à la tête de la phalange néo aquitaine. Les responsables de l’OCNA ont à nouveau fait confiance au chef d’orchestre pour diriger un programme chargé mais très intéressant.
A peine arrivé sur le vaste plateau de l’auditorium, Adrien Perruchon remercie le public d’être venu si nombreux et annonce dans la foulée que le programme a été inversé ce qui signifie que la phalange néo aquitaine entame la soirée par la symphonie de Mozart censée terminer le concert. C’est donc la N°38 en ré Majeur K 504 « Prague » de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) qui retentit dans la salle en ce début de soirée ; ce chef d’œuvre du divin salzbourgeois a ainsi été baptisé après qu’il ait été créé dans la capitale tchèque. Adrien Perruchon dirige la symphonie d’une main ferme même si l’on peut regretter qu’il aille parfois quasiment d’un pupitre à l’autre pour donner les départs. Cela étant dit, les tempos et les nuances sont quasi parfaits et la musique sublime de Mozart résonne dans la salle avec force tant la phalange poitevine fait sienne la musique de Mozart.
@ crédit photo : Caroline Martin Musique
Au retour de la pause, l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine interprète la suite tchèque en ré majeure pour petit orchestre opus 39B93 d’Antonin Dvorak (1841-1904). La encore Adrien Perruchon dirige l’orchestre d’une main ferme avec une précision millimetrée ; si le chef d’orchestre ne peut s’empêcher de donner à certains moments les départs quasiment sous le nez des chefs de pupitres, j’ai apprécié de voir avec quelle rigueur Perruchon a travaillé ses partitions en amont du concert. Mais il a quand même été bien aidé par un orchestre composé de musiciens chevronnés et talentueux. Pour terminer la soirée, c’est le concerto pour violon et orchestre N°2 en sol mineur opus 63 de Sergueï Prokofiev (1891-1953) que la phalange interprète. Pour l’occasion les responsables de l’OCNA ont invité la séduisante violoniste Alexandra Soumm à se joindre à la phalange. Et c’est une excellente initiative car la jeune femme démontre dès les premières notes qu’elle est brillante et qu’elle prend à son compte la difficile partition de Prokofiev. Que Alexandra Soumm joue seule ou avec l’orchestre, elle livre une performance exceptionnelle et elle reçoit d’ailleurs une ovation grandement méritée.
Pour son dernier concert de la saison, l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine a livré une performance remarquable ; et même si la direction d’Adrien Perruchon est parfois peu académique, on ne peut que saluer la belle implication de ce chef hyperactif. Quant à Alexandra Soumm, j’espère avoir l’occasion de la revoir dans les années à venir.
Compte rendu concert. Poitiers. Auditorium, le 20 mai 2025. Wolfang Amadeus Mozart (1756-1791) : symphonie N°38 en ré Majeur K504 « Prague » ; Antonin Dvorak (1841-1904) : Suite tchèque en ré Majeur pour petit orchestre opus 39 B93 ; Serguei Prokofiev (1891-1953) : concerto pour violon et orchestre N°2 en sol mineur opus 63. Alexandra Soumm, violon ; Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine ; Adrien Perruchon, direction.
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