Mendelssohn et Schubert servis avec brio par l’Orchestre des Champs Élysées
La soirée commence avec le concerto pour violon et orchestre en mi mineur de Félix Mendelssohn (1809-1847). Dès les premières notes, je note l’exceptionnelle qualité de l’interprétation de Francesca Dego, invitée par les responsables de la phalange pour ce concert. La jeune violoniste, elle n’a que 33 ans, joue son violon avec une fluidité limpide ; et si Mendelssohn a composé une partition complexe pour le violon solo, Dego la joue avec un brio et un panache inégalables, se jouant des difficultés sans efforts. Quant à l’Orchestre des Champs Élysées dirigé par un Philippe Herreweghe en grande forme, il joue la partie orchestrale avec talent. Les nuances et les tempos sont quasi parfaits et Herreweghe, très inspiré, dirige d’une main ferme, nerveuse. Au retour de l’entracte l’Orchestre des Champs Elysées interprète la symphonie N°9 en do majeur D994 surnommée « la grande » de Franz Schubert (1797-1828). Cette symphonie qui mérite largement son surnom est en quatre mouvements et Philippe Herreweghe la dirige avec talent. Si parfois quelques nuances eussent gagné à être moins « tapageuses », dans l’ensemble c’est une lecture de très belle tenue que nous proposent Herreweghe et l’Orchestre des Champs Elysées. Les tempos, eux, sont quasi parfaits et chaque thème bénéficie d’une attention toute particulière qui fait de cette version typiquement « herreweghienne » une version unique.
Compte rendu, concert. Poitiers. Auditorium, le 2 février 2023. Félix Mendelssohn (1809-1847) : concerto pour violon et orchestre en mi mineur op 64 ; Franz Schubert (1797-1828) : symphonie N°9 en do majeur D944 « la grande ». Francesca Dego, violon ; Orchestre des Champs Élysées ; Philippe Herreweghe, direction.
Crédit photo Francesca Dego : Davide Cerati
Crédit photo Philippe Herreweghe : Michie I Hendryckx
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