Cinq questions à Olivier Desbordes, directeur de la compagnie Opéra Éclaté

 

Tout d’abord, je vous remercie de m’accorder cet entretien pour lyriqueinfo.blogspot.com. Depuis votre départ forcé de Saint Céré, vous avez rebondi et trouvé un nouveau port d’attache et de nouvelles perspectives.

Non, pour l’instant nous n’avons pas encore vraiment trouvé de port d’attache. Nous allons à Gramat parce que la municipalité nous a demandé d’y créer un festival. Pour ne pas faire concurrence au festival de Saint Céré qui se focalise sur l’art lyrique, nous avons décidé de nous concentrer sur la chanson à texte ; l’édition à venir durera trois jours car c’est un essai. Nous irons aussi au château de Biron, à Figeac et au festival d’Eauze (dans le Gers). Nous y donnerons Cosi fan tutte (Wolfgang Amadeus Mozart [1756-1791], La vie parisienne (Jacques Offenbach [1819-1880]). Mais nous donnerons aussi plusieurs de nos productions de variété comme, par exemple Eric et Eric : Jeux de massacre ou encore Oh dames ! Chansons de femmes aux nuits de Fons (situé à quelques encablures de Figeac). Bref, nous continuons à travailler et à nous battre.

Parlez moi de Music Hall Burlesque

J’ai créé ce nouveau spectacle comme une revue ; j’ai souhaité en faire un hommage aux « petites » revues ambulantes qui tournaient pendant les années 1930 et 1940. D’ailleurs, les chansons que nous avons choisi datent toutes de cette période si active. Et pour que cela fonctionne au mieux, j’ai réuni des artistes qui se connaissent depuis longtemps et dont les personnalités sont proches les unes des autres. J’ai également choisi beaucoup de costumes à plumes et à paillettes auxquels Patrice Gouron, notre éclairagiste et costumier, a donné vie. Mais Music Hall burlesque c’est aussi un hommage à tout ce que nous aimons : les vieux films de music-hall, la redécouverte du répertoire. C’est aussi le plaisir de se retrouver et de jouer ensemble.

C’est la deuxième année qu’Opéra en plein air vous confie une mise en scène – la traviata – pour l’édition à venir. Pourquoi reprendre une production que vous avez déjà présentée ?

Oui, Madama Butterfly a été très bien accueilli lors de la dernière édition. Serenad Burçu Ayad y est pour beaucoup. Quant à La traviata, que nous avons créé en 2019 au festival de Saint Céré, la production a été montée pour Serenad Burçu Ayad ; il est donc tout naturel qu’elle chante le rôle de Violetta lors de la prochaine édition d’opéra en plein air. Cela étant dit, j’ai effectué quelques changements par rapport à la mise en scène d’origine pour présenter au public l’œuvre qu’il connaît sans les changements que j’avais effectués en 2019.

Et Cosi fan tutte ? Travaillez vous avec Eric Perez ou est ce son projet ?

Cosi fan tutte c’est le projet d’Eric, je ne travaille pas avec lui sur cette production qui conclut le projet débuté à Saint Céré et consacré à la trilogie Mozart/Da Ponte. Nous avons une résidence de création à Brunoy et à Sorèze ; mais nous présenterons aussi Cosi fan tutte au château de Biron pendant l’été et puis à Vendôme avant de partir en tournée pendant la saison à venir.

Plusieurs autres productions d’Opéra Éclaté tournent encore en cette fin de saison, et même encore la saison prochaine. En êtes vous heureux ?

Opéra Eclaté remonte la pente après les évènements du festival de Saint Céré 2021 et j’en suis très heureux. La vie parisienne a encore quatre dates la saison prochaine et La cenerentola tournera également. Nous avons des résidences de création pour plusieurs projets mais de nouvelles villes sont prêtes à accueillir des productions d’Opéra Eclaté ce dont je me réjouis.

Encore une fois je vous remercie pour l’entretien que vous avez bien voulu m’accorder. Nous sommes impatients de croiser Opéra Eclaté dans ses déplacements. Je rappelle que la tournée de Cabaret burlesque débute bientôt et que des dates sont actées jusqu’à la fin de l’année 2022 (https://lyriqueinfo.blogspot.com/2022/04/la-compagnie-opera-eclate-presente-son.html).