Piaf, l’âme de la rue : Edith Piaf ressuscitée le temps d’une soirée


En ce beau mercredi soir d’août, c’est dans la cour d’honneur du charmant château du clos chevalier (qui ressemble plus à un beau manoir qu’à un château, mais cela n’a pas vraiment d’importance) qu’Anne Peko a ressuscité la môme Piaf le temps d’une soirée. Je me suis réjouie de voir que l’excellent pianiste Roger Pouly, qui a accompagné les plus grands chanteurs de variétés contemporains de la môme Piaf dont il connaît d’ailleurs parfaitement le répertoire, même les chansons les moins connues. Cela étant dit ce n’est pas la première fois que Roger Pouly collabore avec Opéra Eclaté puisqu’il a déjà accompagné des spectacles au festival de Saint Céré (https://lyriqueinfo.blogspot.com/2020/08/voyage-saint-germain-des-pres-retour.html), accompagne (le dîner spectacle donné à Gramat et à Eauze le 17 août) et accompagnera plusieurs spectacles de la compagnie lotoise. Mais le violoniste Jean Lou Descamps, qui a chanté en duo avec Peko le temps d’une chanson, et Laurent Derache à l’accordéon n’ont rien à envier à Roger Pouly et même ils se montrent parfaits.


Qui parle d’Edith Piaf, pense instantanément à ses plus grands tubes : L’hymne à l’amour bien sûr (que Céline Dion a repris avec beaucoup d’émotion lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques) mais aussi La vie en rose, Mon légionnaire (créé en 1935 par Marie Dubas et repris par Piaf en 1937), Milord, Padam (qui débute le spectacle), Mon Dieu (écrite peu après le décès de Marcel Cerdan (1916-1949) dans un accident d’avion en 1949 et dans lequel est également morte la violoniste Ginette Neveu [1919-1949]), Non, je ne regrette rien qui font bien sûr partie du tour de chant d’Anne Peko. Mais d’autres chansons, moins connues de nos jours de la môme Piaf sont également intégrées au spectacle : Les blouses blanches, Les trois cloches (très connue en 1947, année ou elle chanta cette chanson avec Les compagnons de la chanson), Plus bleus que tes yeux, Jezebel, Je hais les dimanches ou encore Je ne suis pas folle, Légende, Elle a dit, Je t’ai dans la peau … autant de chansons dont Anne Peko a fait un medley qu’elle a interprété avec un humour décapant dans une charrette installée dans la cour ou a lieu le spectacle. Mais l’ensemble est entrecoupé de lectures d’extraits de lettres, de livres ou de textes divers écrits par Piaf ou en hommage à Piaf (notamment un texte de toute beauté de Jean Cocteau [1889-1963] )


Si j’ai apprécié la diction parfaite d’Anne Peko et sa très belle interprétation des chansons qu’elle a sélectionné, j’aurais aimé qu’elle fasse passer un peu plus d’émotion et de sensibilité pendant cette belle soirée. Malgré ce bémol, j’ai passé un excellent moment dans ce charmant petit château.


Compte rendu, concert. Le Bastit. Cour – château du clos chevalier, le 7 août 2024. Anne Peko, chant ; Roger Pouly, piano ; Jean Lou Descamps, violon ; Laurent Derache, accordéon ; Franck Thévenon, lumières.


Crédit photo : K133B

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