Seiji Ozawa a rejoint le paradis des artistes
Après le choc de l’annonce du décès de Robert Badinter survenu dans la nuit de jeudi à Vendredi à 95 ans, nous apprenons avec beaucoup de tristesse la disparition du célèbre chef d’orchestre japonais Seiji Ozawa à l’âge de 88 ans.
Né en 1935 à Shenyang (ville chinoise sous tutelle japonaise à cette époque), Seiji Ozawa a étudié la musique classique occidentale et la direction d’orchestre au conservatoire de Tokyo. Sa carrière décolle après qu’il ait remporté le 1er prix du concours de direction d’orchestre de Besançon en 1959 ; Charles Munch (1891-1968) qui l’avait repéré, l’invite à diriger l’Orchestre Symphonique de Boston dont il deviendra par la suite le directeur musical pendant une trentaine d’années ; dans le même temps il parfait son savoir avec Herbert Von Karayan puis avec Léonard Bernstein.
Mais Seiji Ozawa se démultiplie et dirige beaucoup en Amérique du nord (Etats Unis, Canada), en Europe (Autriche, France, Allemagne) et aussi au Japon. Seiji Ozawa s’intéressait aussi à la musique contemporaine ; il créa ainsi Saint François d’Assises d’Olivier Messiaen (1983) mais aussi des œuvres de compositeurs japonais comme Toru Takemitsu. Mais même s’il voyageait de par le monde pour exercer son métier de chef d’orchestre, Seiji Ozawa était très actif dans son pays ou il fonda plusieurs orchestres (comme par exemple le Nouvel Orchestre Philharmonique du Japon fondé en 1992) et festivals (Seijo Ozawa Matsumoto festival fondé en 2002) très dynamiques. En 2003 Seiji Ozawa fonde le Tokyo Opéra Nomori qui est la première compagnie lyrique à voir le jour au Japon.
Retiré de toute activité musicale depuis quelques années, Seiji Ozawa s’était installé à Tokyo ou il est mort le 6 février dernier. Nous présentons nos condoléances à sa famille et à ses proches.
Crédit photo : Hiroyuki Ito
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