L’Orchestre du Nouveau Monde : un orchestre jeune et engagé


Fondé en 2020, entre deux confinements, l’Orchestre du Nouveau Monde rassemble des jeunes musiciens en fin de cycle de Conservatoires à Rayonnement Régional ou des deux CNSMD. Si quelques un de ces jeunes gens sont en « mode pro », comme le dit avec humour Etienne Jarrier, le chef d’orchestre de cette jeune et valeureuse phalange, la majorité d’entre eux sont étudiants dans des domaines variés : journalisme, communication, médecine ... Si dans l’esprit, l’Orchestre du Nouveau Monde est assez proche du Jeune Orchestre de l’Abbaye (en résidence permanente à l’abbaye aux dames de Saintes), la démarche de l’ONM* est très différente car il n’y a qu’un seul chef d’orchestre, Etienne Jarrier, ce qui n’est pas le cas du JOA** qui a un chef différent à chaque session de résidence, et il y a également plusieurs points de réflexion :


- Sur la place des femmes tant au sein des orchestres qu’en tant que compositrices (Telle Émilie Mayer (1812-1883), dont la symphonie N°2 a ouvert le concert du 13 juillet au château de Chambord)


- Sur l’empreinte carbone de l’orchestre lors de ses déplacements par exemple


- Sur le réchauffement climatique (et la réécriture du conte de Pierre et le loup, présenté à Chambord jeudi dernier est très originale)


Si ce sont là les principaux axes de réflexion de ces jeunes musiciens engagés, chaque nouvelle résidence, fin juin début juillet (en 2023, ils étaient en résidence à Blois et ont trois concerts de sortie de résidence à Chambord (le 13 juillet), Saumur (le 16 juillet) et Azay le Rideau (le 17 juillet), est l’occasion d’en ajouter un ou plusieurs autres. Lorsque je les ai vu à Chambord le 13 juillet, j’ai vu une bande de copains heureux de jouer ensemble et visiblement enchantés de jouer pour la première fois, même partiellement, la symphonie d’Anton Dvorak (1841-1904).


Depuis sa « naissance » l’orchestre est constitué de 70 à 100 musiciens dont l’âge va de 18 à 25 ans. Lorsque je les ai vu le 13 juillet dernier, j’ai pu apprécier leur talent exceptionnel, mais aussi le bonheur de jouer tous ensemble et aussi la joie d’interpréter pour la première fois, même partiellement, la mythique symphonie du nouveau monde d’Antonin Dvorak (1841-1904).


*ONM : Orchestre du Nouveau Monde ; **JOA : Jeune Orchestre de l’Abbaye


crédit photo : Stéphanie Carles (photo prise lors du concert du 13 juillet à Chambord)

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