Cinq questions à … Nicolas Simon, chef d’orchestre

Tout d’abord je vous remercie de m’accorder cet entretien pour lyriqueinfo.com. Dans quelles circonstances êtes vous devenu chef associé de l’orchestre Les siècles ?

J’ai d’abord été violoniste au sein de l’orchestre jusqu’en 2014 ; à cette date je suis devenu l’assistant chef d’orchestre de François Xavier Roth. Il m’a proposé de devenir chef associé en 2015 ou 2016 ; je ne pouvais pas passer à côté de cette chance unique et j’ai accepté la proposition de François Xavier. J’ai dirigé quelques projets comme l’histoire du soldat d’Igor Stravinski (1882-1971) ou encore La dame blanche de François-Adrien Boieldieu (1775-1834) dont la tournée s’est achevé à Saint Céré (https://toutelaculture.com/spectacles/opera/festival-de-saint-cere-la-dame-blanche-de-boieldieu-a-retrouve-son-chateau/).

Aviez vous déjà dirigé La dame blanche avant la production de la co[opéra]tive ?

Non, pas du tout. La production de la co[opéra]tive est une première pour moi. Il y avait déjà eu un projet avec Les siècles avant celle ci mais il a fait long feu. Cette production m’a permis de découvrir le chef d’œuvre de Boieldieu.

Comment avez vous été amené à intégrer la co[opéra]tive ?

La co[opéra]tive avait déjà ce projet dans ses cartons avec Les siècles. Le choix de l’orchestre est un choix commun entre les directeurs des scènes nationales qui composent l’association co[opéra]tive. Mais le choix du chef d’orchestre n’était pas définitif ; l’administrateur de la phalange a pensé à moi car il savait que j’avais envie de diriger cet opéra depuis longtemps. J’ai donc passé un entretien avec les directeurs des scènes nationales qui ont validé la proposition de l’administrateur.

Est ce vous qui avez choisi les solistes et le chœur ?

Je ne suis pour rien dans le choix du chœur qui avait déjà été sélectionné avant mon arrivée à la co[opéra]tive. En revanche, j’ai fait passé les auditions pour les solistes avec Louise, la metteure en scène, et les directeurs des scènes nationales impliqués dans le projet.

Comment se sont passé la tournée et la série saint céréenne ?

En tout, avec la série saint céréenne, il y a eu 20 représentations. Un esprit de troupe s’est créé au fil du temps et ce lien s’est renforcé avec la crise sanitaire. Les deux confinements auraient pu distendre le lien qui s’était tissé entre nous ; cela n’a heureusement pas été le cas. Nous sommes même sortis renforcés de la crise.

Avec la co[opéra]tive, Nicolas Simon a réalisé un souhait qui lui tenait à coeur en dirigeant La dame banche de Boieldieu. La tournée qui s’est achevé au festival de Saint Céré a une nouvelle fois joué son rôle : donner leur chance à des artistes français tout en les mettant en valeur face à d’autres directeurs de salles et créer un esprit de troupe renforcé par la crise sanitaire.