Jean Sébastien Bach et ses contemporains à l’honneur en l’église Saint Martin de Candes Saint Martin : Les amusemens du Parnasse investissent le petit village le temps d’un concert.

 


Dix jours après le récital exceptionnel de Pierre Hantaï en l’abbaye de Seuilly (située à une dizaine de kilomètres de Chinon), nous nous rendons en l’église collégiale Saint Martin de Candes pour l’ultime concert de cette dixième édition du festival la Dive Musique. Pour l’occasion c’est l’ensemble Les amusemens du Parnasse qui arrive à Candes Saint Martin avec un programme consacré à Jean Sébastien Bach (1685-1750) et deux autres compositeurs allemands : Heinrich Schütz (1595-1672) et Gottfried Heinrich Stölzel (1690-1749).



Dans l’église, bien remplie pour ce dernier concert, l’ensemble Les amusements du Parnasse arrive pour interpréter la première pièce de l’après midi. Cet « air » extrait de la suite en ré Majeur BWV 1068 de Jean Sébastien Bach (1685-1750) est interprété de belle manière ; la direction de Stéphane Béchy installé au clavecin est ferme, claire, nerveuse, discrète mais efficace. Et les musiciens, un par pupitre, suivent le chef avec précision ; nous apprécions l’excellent travail de préparation réalisé en amont du concert. On otera également la très belle interprétation de la sonate pour violon seul BWV 1001 de Bach par Akane Hagihara ; même si la jeune femme n’interprète que l’adagio et la fugue de cette sonate, elle en donne une lecture de très belle facture. Et le public ne s’y trompe pas en lui réservant un accueil très chaleureux. Et la sonate en trio en sol mineur d’après BWV 76/8 et BWV 528 bénéficie de la même très belle interprétation de la part de Akane Hagihara, Sabine Cormier et Jean Philippe Gandit. En ce qui concerne la musique vocale, l’interprétation du charmant motet « O lieber herre Gott » SWV 287 de Heinrich Schütz (1595-1672) ne laisse pas indifférent ; les belles voix de soprano de Morgane Collomb et de Madeleine Béchy résonnent sous les voûtes de l’église collégiale de Candes Saint Martin même si on note d’emblée que Morgane Collomb, plus expérimentée que sa jeune collègue fait montre d’un charisme et d’une présence réels. Le véritable coeur du concert étant cependant la cantate pour soprano et orchestre BWV 199 « Mein herze schwimment in blut », œuvre de jeunesse de Jean Sébastien Bach. Le jeune Bach fait montre d’une maîtrise déjà idéale et Morgane Collomb, très inspirée l’interprète avec conviction ; rien ne manque à cette fidèle du festival de la Dive Musique : tessiture ample, technique parfaite, diction excellente.




Le public ne s’y est pas trompé en réservant un accueil chaleureux et bienveillant à l’ensemble des artistes présents en l’église collégiale Saint Martin de Candes Saint Martin. Le concert présenté par l’ensemble Les amusemens du Parnasse était de très belle tenue. Et même si, dans l’interprétation du Motet de Schütz, Morgane Collomb a pris aisément le pas sur Madeleine Béchy nous ne doutons pas que cette dernière progressera dans les années à venir.


Compte rendu, concert. Candes Saint Martin. Église Saint Martin, le 22 août 2021. Jean Sébastien Bach (1685-1750) : suite en ré Majeur BWV 1068 (air), sonate en trio en sol mineur d’après BWV 76/8 et BWV 528, sonate pour violon seul N°1 BWV 1001 (adagio et fugue), cantate pour soprano BWV 199 « Mein herze schwimment in blut ». Bis : concertos brandebourgeois (extraits) ; Heinrich Schütz (1595-1672) : motet sacré pour deux sopranos « O lieber herre Gott » SWV 287 ; Gottfried Heinrich Stölzel (1690-1749) : « Bist du mein mir » air pour soprano extrait de l’opéra Diomedes oder die triumpherende unschulde. Morgane Collomb, soprano ; Madeleine Béchy, soprano ; Lucia Pizzello, traverso ; Akane Hagihara, violon I ; Sabine Cormier, violon II ; Jean Philippe Gandit, alto ; Camille Bloch, violoncelle ; Vincent Bénard, orgue. Les amusemens du Parnasse, Stéphane Béchy, clavecin et direction.

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