Le gouvernement maintient la fermeture des salles de cinémas, des théâtres des musées et de l'ensembles des sites culturels : La culture française assassinée

 

Le moins que l'on puisse dire c'est que 2020 aura été plus que compliquée pour le monde de la culture. La pandémie mondiale a mis la France à l'arrêt à deux reprises :

• du 15 mars au 11 mai : un confinement strict au cours duquel l'ensemble des « petits » commerces, des sites culturels, des sites sportifs a fermé totalement. Si les commerces ont pu rouvrir dès le 11 mai, les sites sportifs ont pu rouvrir début juin et l'ensemble des sites culturels ont dû attendre la mi juin pour rouvrir. Ce sont quand même plus de 4000 festivals estivaux qui ont été contraints d'annuler ou de reporter leurs évènements et ceux qui se sont maintenus ont dû soit proposer de nouveaux programmes, soit maintenir leurs programmes. Dans les deux cas, les règles adoptées étaient très strictes et ont été respectées par un public ravi de pouvoir retourner assister à des spectacles attendus avec impatience.

• du 28 octobre au 15 décembre : le confinement était plus souple mais les « petits » commerces et l'ensemble des sites culturels et sportifs ont dû refermer alors que les activités avaient repris aussi normalement que possible.Il était prévu que les sites culturels rouvrent le 15 décembre et ils s'étaient préparés à recevoir de nouveau leur public. Hélas le 10 décembre dernier le gouvernement a douché cet espoir en reportant l'ouverture du 15 décembre 2020 au 7 janvier 2021.

Cette fermeture forcée est d'autant plus incompréhensible que les règles adoptées dès le mois de juin étaient très strictes et que les personnels étaient extrêmement vigilants et faisaient respecter les règles instaurées avec une fermeté bienvenue. Et, comme le soulignent de nombreux artistes et responsables le public est masqué, ne bouge pas, ne parle pas et regarde droit devant lui. Cela n'a pas empêché le gouvernement d'estimer que nos sites étaient « dangereux ». Il faudra juste qu'on m'explique ou est le danger.

• Les musées : les visiteurs sont systématiquement masqués et ne restent jamais très longtemps au même endroit.

• Les cinémas et salles de spectacles : Le public est systématiquement masqué et suit obligatoirement un sens de circulation pour accéder à la salle. Les entractes sont supprimés cédant le pas à de courtes pauses d'un minimum de 5 minutes et les bars sont fermés ce qui réduit très fortement les risques de cluster ; d'autant qu'en fin de spectacle le public est invité à sortir rang par rang permettant ainsi d'éviter aux gens de se croiser à l'intérieur des sites.

Ces deux confinements et le mépris évident du gouvernement à l'égard des intermittents portent un coup très grave au secteur. La situation est d'autant plus sérieuse que de nombreux intermittents sont dans une situation dramatique que l'année blanche concédée par le chef de l'état au printemps ne leur permettra pas forcément de sauver leur statut d'intermittent. Les dernières décisions gouvernementales provoquent non seulement la consternation mais aussi une grosse vague de colère et d'incompréhension d'autant que l'Eglise catholique a très vite réussi à faire casser la jauge de 30 personnes imposée par ledit gouvernement. Nous espérons que le référé-liberté initié par le comédien Charles Berling aboutira rapidement.