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Affichage des articles du novembre, 2018

L'Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine revient au Théâtre Auditorium de Poitiers avec un programme de haute volée

Pour son premier concert de la saison 18/19 au Théâtre Auditorium de Poitiers, l'Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine (ex Orchestre Poitou Charentes) revient à l'auditorium avec un programme très alléchant sur le papier. Si «Prélude à l'après midi d'un faune» de Claude Debussy (1862-1918) est sans conteste l’œuvre la plus connue dudit programme, les Mallarmé mis en musique par Maurice Ravel (1875-1937) et la symphonie N°4 de Gustav Mahler (1860-1911) méritent tout autant l'attention d'un public de plus en plus nombreux et fidèle. Pour l'interprétation des deux dernières œuvres, Jean François Heisser a invité deux jeunes artistes françaises tout juste diplômées ou en passe de l'être très prochainement, la mezzo soprano Victoire Bunel et la soprano Clarisse Dalles. Après une rapide présentation des sociétés de musique qui fleurissent un peu partout en France et en Europe dès les années 1870, Jean François Heisser, qui a inversé l'ordre de pré

Gens/Herreweghe : un duo de choc pour un programme Wagner/Bruckner

Après un superbe concert Mozart donné en octobre, l'Orchestre des Champs Élysées revient au Théâtre Auditorium de Poitiers avec, cette fois, un programme consacré au romantisme allemand avec des œuvres de Richard Wagner (1813-1883) et Anton Bruckner (1824-1896). Pour défendre les Wesendonck lieder, Philippe Herreweghe a invité une de nos meilleures artistes lyriques : Véronique Gens. Cette très belle artiste, connue pour participer activement au défrichage du répertoire français avec des chefs comme Hervé Niquet ou Christophe Rousset par exemple, prête sa voix à une œuvre non pas opératique mais mélodique de Richard Wagner(1813-1883). Lequel Wagner a, fait exceptionnel, composé sur des poèmes écrits par Mathilde Wesendonck qui est aussi la dédicataire du cycle. Cela sera l'unique fois qu'il composera sur des textes qu'il n'a pas écrits lui même ; ce cycle qu'il nomme lui même «Études pour Tristan et Isolde» a pourtant une existence propre même si le cycle, plu

Un concert sandwich de luxe avec un trio issu de l'Orchestre des Champs Elysées

Depuis quelques années, le public du Théâtre Auditorium de Poitiers peut faire sa pause déjeuner en musique. Ces concerts au nombre de trois ou quatre qui ont lieu tout le long de la saison accueillent régulièrement beaucoup de monde, y compris des personnes venues en famille. Pour ce premier concert sandwich de la saison, c'est un trio issu de l'Orchestre des Champs Élysées qui est venu régaler son public d'un concert consacré à la musique française de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. On sait depuis longtemps que Philippe Herreweghe, directeur musical et fondateur de l'OCE fait confiance à des musiciens de talent, et le trio qui se présente pour le concert du jour ne fait pas exception à la règle. Ainsi, par exemple, Alexis Kossenko, chef et fondateur de l'orchestre Les Ambassadeurs, est aussi 1er flûte et soliste du pupitre des flûtes de l'OCE. Cela étant dit, Agathe Blondel (alto) et Valéria Kafelnikov (harpe) ne déméritent pas et donnent,

Nabucco : Une version concert pour un opéra mythique et pourtant peu monté en France

Quand Giuseppe Verdi (1813-1901) compose Nabucco en 1841, il était loin de se douter que cette œuvre et, en particulier le célébrissime chœur des esclaves «Va pensiero», ferait de lui le symbole des révolutionnaires italiens qui, se battront contre l'occupant autrichien pour l'unification de leur pays, reprendront régulièrement le Va Pensiero tel un hymne national officieux. «Hymne» qui fut très vite associé au slogan «Viva VERDI» qui signifiait, à l'origine, «Viva Victor Emmanuel Re D'Italie». A sa création, le 9 mars 1842 à la Scala de Milan, Nabucco connaît instantanément un immense succès populaire. Pour cette série de concerts à Lyon et à Paris, c'est Leo Nucci qui, à l'origine, devait chanter le rôle titre ; annoncé souffrant le célèbre baryton italien été remplacé au dernier moment par le baryton mongol Amartusvin Enkbat. Au sein de cette distribution composée d'artistes plus ou moins connus, je note avec plaisir la présence de Riccardo Zanellato