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Affichage des articles du août, 2018

Patrizia Ciofi : Une carrière guidée par l'amour de la musique

Installée à Strasbourg ou elle s'apprête à chanter une nouvelle série de représentations de La Traviata de Giuseppe Verdi (1813-1901) la soprano italienne Patrizia Ciofi a accepté de nous accorder une entrevue téléphonique pour faire le point sur sa carrière et ses projets. Sa carrière «J'ai grandi dans une famille de mélomanes. Mon grand-père dirigeait la fanfare du village ou nous vivions et mon père jouait de plusieurs instruments : trompette, bandonéon, clarinette, orgue … il a aussi fait du violon pendant sept ans mais il a du renoncer à en jouer pour travailler.» nous dit Patrizia Ciofi qui continue : «Très jeune, dès l'âge de trois ans, je chantais beaucoup. Par contre, lorsque j'ai passé mon premier concours, je préférais la mélodie à l'opéra que je n'aimais pas. Au conservatoire, J'ai étudié le chant et le piano. Cela étant dit mon premier professeur ne m'a vraiment pas aidée; il m'enseignait le chant mais pas la technique vocale

Michele Pertusi : une vie au service de la musique

A l'occasion de sa venue à la philharmonie de Paris , ou il chantait le requiem de Verdi courant février , Michele Pertusi a accepté de nous accorder une entrevue au cours de laquelle nous avons évoqué sa carrière , le requiem de Verdi , le festival Verdi de Parme et ses projets . Une carrière bien remplie «J'ai grandi dans une famille de mélomanes ; nous écoutions beaucoup de disques et la radio ; quand nous allions à l'opéra , nous étions au milieu des «loggionisti» . » nous dit Michele Pertusi qui poursuit : «J'avais quinze ans quand je suis devenu choriste ; j'ai rapidement chanté avec les plus grands artistes sur la scène du teatro regio de Parme . J'étais très enthousiaste , et quand je suis entré dans la classe de chant de Carlo Bergonzi , il tentait de tempérer mon enthousiasme : «ne crie pas autant» me disait il alors . » . Après avoir terminé ses études au conservatoire de Parme , Michele Pertusi passe plusieurs concours et not

Philippe Nahon : Une vie au service de la musique contemporaine

Philippe Nahon : Une vie au service de la musique contemporaine A l'occasion de son premier concert de la saison 15/16, Foxtrot delirium, une musique de film de Martin Matalon (né en 1958) composée sur le film de Ernst Lubitsch «La princesse aux huîtres» au Théâtre Auditorium de Poitiers Philippe Nahon a accepté de nous rencontrer pour évoquer avec nous sa carrière, son arrivée à la tête d'Ars Nova Ensemble, le ciné concert de ce soir et ses projets. Une carrière dédiée dès le début à Ars Nova et à la musique contemporaine «Les choses sont assez simples en ce qui me concerne. J'ai fait toute ma carrière avec Ars Nova, et cela fait quarante ans que ça dure» nous dit Philippe Nahon avec un grand sourire. Il poursuit : «A la fin de mes études j'ai appris que Marius Constant cherchait un assistant. J'ai été son assistant pendant dix ans, et j'ai beaucoup appris au contact de ce grand monsieur qu'était Marius. Après dix ans de collaboration il m

Jean Rondeau : De la musique baroque au jazz

Toujours installés à l'abbaye aux dames, dont le festival est maintenant lancé, nous rencontrons, en ce samedi après midi, le jeune claveciniste Jean Rondeau. Ce génial touche-à-tout passe sans aucun effort du clavecin au piano et de la musique baroque au jazz. Curieux de tout, il compose aussi des morceaux de jazz qu'il joue à l'occasion avec Note Forget, le quatuor de jazz qu'il a fondé. C'est en toute décontraction que nous parlons avec lui de ses débuts, de ses deux ensembles, de ses concerts saintais et de ses projets. Une jeune carrière hétéroclite Musicien génial et inclassable, Jean Rondeau a grandi dans une famille de mélomanes. Et quand nous parlons de sa rencontre avec le clavecin : «J'ai d'abord eu un contact auditif avec le clavecin. Je n'étais qu'un petit garçon, mais ce concert radiodiffusé m'a fait chavirer. J'ai pris mes premiers cours de clavecin avec avec Blandine Verlet; c'est une enseignante exceptionnelle et

Eric Perez : Une vie dédiée au théâtre et à la musique

Artiste à part dans le microcosme artistique Eric Perez , chanteur , comédien et metteur en scène nous a accordé une entrevue téléphonique quelques jours avant le réveillon de noël . Avec lui nous évoquons sa carrière , très liée à la naissance et à l'évolution d'Opéra Eclaté (dont il est , au fil du temps , devenu l'un des piliers) , l'Opéra de quat'sous , le chef d'oeuvre de Kurt Weil , qu'il met en scène et dans lequel il tient le rôle de Mackie le surineur , et ses projets nombreux et éclectiques . Une carrière très tôt dédiée au théâtre et à la musique «J'ai toujours adoré le théâtre . Déjà au collège je m'inscrivais dans tous les clubs qui existaient (théâtre et chorale essentiellement) . Mais dès que j'en avais l'occasion je jouais la comédie ou je chantais quel que soit le projet . » nous dit Eric Perez . «C'est un de mes professeurs qui m'a donné la passion du théâtre ; Avec Michel Fau , rencontré a

Alexis Kossenko : Un talent et une ambition au service de la musique

Quelques jours après son passage à La Rochelle ou il a dirigé deux représentations des Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), le chef d'orchestre Alexis Kossenko a accepté de nous accorder une entrevue téléphonique au cours de laquelle nous avons abordé, avec bonne humeur et humour, sa carrière, ses multiples activités en tant qu'instrumentiste et en tant que chef, avec son ensemble Les Ambassadeurs, la tournée des Noces de Figaro actuellement en cours, ainsi que les divers projets qu'il a en tête. Sa carrière «J'ai grandi dans une famille de mélomanes et j'ai très vite écouté de la musique; dès l'âge de trois ou quatre ans j'ai voulu être chef d'orchestre, tant ces «gourous» qui semblaient tenir l'orchestre sage me fascinaient.» nous dit il avec un sourire. Alexis Kossenko ajoute : «Ma volonté était claire, mais mes parents m’ont convaincu que pour devenir chef d'orchestre, je devait commencer par apprendre à jouer d&#

Leonardo Garcia Alarcon : de Buenos Aires à Genève

Poursuivant notre ballade saintaise, nous nous arrêtons sur une terrasse de café située tout près de l'abbaye aux dames, le temps d'une rencontre avec Léonardo Garcia Alarcon, le jeune et dynamique chef de l'ensemble La Cappella Mediterrana. C'est dans un climat très détendu que nous évoquons avec lui son parcours, la naissance de La Cappella Mediterranea, le concert prévu le soir même et ses projets. Une carrière encouragée par la famille Ayant grandi dans un famille de mélomanes, Léonardo Garcia Alarcon a découvert nombre de compositeurs grâce aux cassettes audio de sa grand-mère : «Chaque semaine ma grand-mère m'achetait des cassettes qui faisaient partie intégrante d'une collection très populaire en Argentine. C'est grâce à l'une d'elles, consacrée à Jean Sébastien Bach que j'ai eu le coup de foudre pour la musique baroque. A 14 ans j'ai fait mes débuts à la direction; quatre ans plus tard je suis parti à Genève où j'ai fa

Diana Axentii : quand la mezzo devient soprano

A l'occasion de la tournée des Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) avec l'orchestre Les Ambassadeurs la jeune soprano Diana Axentii nous reçoit à son hôtel de La Rochelle. Avec nous la jeune femme évoque ses débuts en Moldavie et son arrivée en France, sa rencontre avec Les Ambassadeurs, Les noces de Figaro, production qui lui donne l'opportunité de changer de tessiture en passant de Chérubin à la comtesse et ses projets. Une carrière placée sous le signe d'une bonne étoile «J'ai commencé à sept ans en apprenant le violon; j'ai continuer à pratiquer cet instrument jusqu'à l'université. Je ne me destinais pas du tout au chant et un jour ou j'avais des difficultés avec une partition, je me suis mise à la fredonner tout en imitant les mouvements des doigts sur le violon pour arriver à la jouer. Un professeur de chant est entré à ce moment là et m'a interpellée en me disant «tu as une voix de mezzo; j'aimerais faire fai

Eric Vignau : Une carrière d'abord au service de la musique

Poursuivant notre journée rochellaise nous rencontrons le ténor Eric Vignau qui arrive peu après le départ de Diana Axentii. Toujours installés à l'hôtel ou la troupe est arrivée quelques jours auparavant pour deux représentations des Noces de Figaro, nous entamons en toute simplicité une discussion à bâtons rompus avec le ténor lotois d'adoption. Sa carrière «J'ai commencé en 1986 comme choriste» nous dit il, étonné de voir à quel point le temps était passé si rapidement. «En 1990, j'ai intégré Les arts florissants ou je suis resté quatre ans. Au bout de quatre ans j'ai souhaité quitter Les arts florissants pour passer à autre chose et me consacrer exclusivement à une carrière de soliste. j'avais d'ailleurs accepté de chanter un requiem de Mozart au festival de Saint Céré. Olivier Desbordes me l'avait proposé après être venu m'écouter lors d'un concert auquel je participais» poursuit il. Et d'ajouter «Avec Opéra Éclaté j'ai fait

L'Italie baroque s'invite à la montagne

Compte rendu concert. Le Freney d'oisans. Eglise St Arey, le 29 juillet 2018. Oeuvres de Dall'Abaco, Pergolèse, Porpora, Jommelli. Alain Daboncourt, flûte, Timéa Cipriani, soprano, Nitta Masato, contre ténor, Sylvain Gamèche, ténor, Romain Boulanger, baryton. Choeur et orchestre des Estives. Lorenzo Cipriani, direction. Le massif de l'Oisans, situé en plein cœur des Alpes iséroises n'est souvent cité que comme point de passage du tour de France au Bourg d'Oisans juste avant la montée mythique vers l'Alpe d'Huez. Pourtant l'endroit, loin d'être isolé, est aussi actif en été qu'en hiver. Entre les activités sportives, qui ne se limitent pas qu'au vélo, et culturelles, plus nombreuses qu'il n'y paraît, le touriste de passage a de quoi s'occuper. Avec les nombreux festivals musicaux qui animent les différentes vallées de l'Oisans, le mélomane curieux a de quoi faire. Entre les randonnées musicales du Ferrand, le festival Ma

Les choeurs de l'armée rouge

Les choeurs de l'armée rouge S'il est une institution étrangère qui jouit d'une réputation inégalable dans le monde entier c'est bien le chœur de l'armée rouge, ou plutôt devrais je dire les chœurs de l'armée rouge. Car cette vénérable dame est constituée de deux entités distinctes qui dépendent de deux ministères différents. - Le chœur Alexandrov : Fondé en 1928 par le compositeur et chef d'orchestre Alexandre Alexandrov, ce chœur ne comptait à l'origine que douze artistes, treize avec leur chef et fondateur le général Alexandr Alexandrov. Séduits par la prestation de ces hommes, les chefs de la Russie communiste, qui s'appelait encore l'URSS, ont aussitôt entériné le projet qui a rapidement évolué et les choristes conduits par leur chef ont été sur tous les fronts pour divertir les soldats soviétiques engagés un peu partout dans le monde. Après la mort d'Alexandre Alexandrov (survenue en 1946), son fils Boris Alexandrovich Alexa